Techniques scientifiques

laboratoire INP de techniques scientifiques

Afin de pouvoir étudier un objet culturel, les restaurateurs et les conservateurs peuvent effectuer des analyses non invasives utilisant des techniques scientifiques qui vont pouvoir permettre de mieux comprendre les éléments structurels de l’objet. Des laboratoires sont équipés pour faire des recherches approfondies sur les œuvres et les objets culturels. Ainsi, plusieurs techniques scientifiques sont à notre disposition.J

Radiographie Infrarouge

La réflectographie infrarouge permet de détecter des restaurations qui ne sont pas forcément détectables aux UV car trop anciennes. Elle permet également de voir les dessins préparatoires, des inscriptions cachées, des modifications de compositions. La caméra à réflectographie infrarouge est très intéressante car le résultat de l’observation est immédiatement visible sur écran vidéo, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de photographie. Mais la réflectographie reste dans les couches supérieures de l’œuvre. Je travaille avec Jean-Gabriel Aubert,radiographe/ photographe chez Arc’Antique à Nantes. La radiographie X, technique non destructive, révèle les détails : forme, structure, décors, technique de fabrication, anciennes restauration et l’état de conservation. https://grand-patrimoine.loire-atlantique.fr/jcms/les-services/arc-antique/laboratoire-arc-antique-fr-p2_145023

Radiographie UltraViolet

Les Ultraviolets permettent de détecter des restaurations relativement récentes, ce qui pour un restaurateur, peut représenter plus d’un siècle. Sous l’effet du rayonnement UV, les restaurations apparaissent sous forme de tâches opaques.
Cet exemple consiste à rendre visibles les repeints de surface, présents par dessus le vernis. L’éclairage utilisé dans ce but est fourni par deux rampes de lumière noire. Il excite la fluorescence des matériaux constituant le vernis, faisant ainsi apparaître les zones repeintes sous forme de taches opaques.

Radiographie rayons X

Cette technique permet d’aller encore plus loin et permet d’étudier toutes les couches de l’œuvre. La radiographie enregistre l’image formée par des rayons X qui sont plus ou moins absorbés lorsqu’ils traversent un objet. On obtient ainsi à la fois une représentation de la constitution interne (structure, armatures, assemblages, …) et de l’épiderme des tableaux ou des objets étudiés (lacunes de polychromie ancienne recouvertes ensuite, compositions superposées, …)

Table chauffante basse pression

Équipée d’un plateau à chaleur modulable (régulation thermostatique) et d’un système d’aspiration basse pression (homogène et régulier) avec variateur, la table est utilisée pour la restauration du support toile des œuvres peintes (traitement des déformations, doublages synthétiques ou traditionnels) ainsi que pour le refixage des différentes couches constitutives (couche de préparation, couche picturale) grâce au contrôle de la pénétration des adhésifs.

J’ai pu rencontrer le professeur Chauvet de l’Université de Nantes pour faire des tests sur des tableaux à l’aide de caméra multispectrale. Nous avons pu observer des couches sous-jacentes, les traits et les croquis préparatoires.

Plus d’infos et sources:
www.culture.gouv.fr/culture/conservation/fr/methodes/http://www.culture.gouv.fr/culture/conservation/fr/methodes/rif.htm
http://www.arcantique.org

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